La Grèce présente le projet de loi lié à l'accord avec UE et FMI
ATHENES (Reuters) - Le gouvernement grec a soumis mardi soir au Parlement le projet de loi censé prouver ses bailleurs de fonds internationaux sa détermination respecter les conditions posées au versement de la prochaine tranche d'aide financière.
Lundi soir, Athènes a obtenu de ses partenaires de la zone euro et du Fonds monétaire international (FMI) l'assurance d'un versement de 6,8 milliards d'euros au cours des prochaines semaines, mais celui-ci sera échelonné afin de contraindre le gouvernement engager des réformes impopulaires, y compris des réductions d'effectifs dans la fonction publique.
"Notre objectif est que le projet de loi soit voté par le Parlement d'ici le 19 juillet", a déclaré un responsable du ministère des Finances Reuters. "Nous nous attendons ce qu'il passe car nous disposons de la majorité requise."
Parmi les mesures prévues dans le texte figure la suppression d'emplois de gardiens d'écoles, de policiers municipaux et d'autres catégories de fonctionnaires territoriaux.
Athènes n'avait pas respecté l'échéance de la fin juin prévue initialement pour la mise pied provisoire de 12.500 agents de la fonction publique, étape préalable une réaffectation ou un licenciement dans un délai d'un an.
Plusieurs manifestations d'enseignants du primaire et de fonctionnaires municipaux ont eu lieu lundi et mardi pour protester contre les suppressions de postes.
Le projet de loi présenté mardi prévoit également, entre autres, la création de nouveaux impôts frappant les maisons disposant d'une piscine privée et les propriétaires de voiture de luxe, censés rapporter 100 millions d'euros par an.
Pour réduire les dépenses, il instaure aussi un plafonnement annuel des dépenses de santé affectées aux cliniques spécialisées dans les diagnostics et d'autres installations de santé. Le budget de l'EOPYY, la Sécurité sociale grecque, accuse un trou de plus d'un milliard d'euros.
Marc Angrand pour le service français